4 JUILLET. Mémoire de notre Père dans les Saints André le hiérosolymitain, archevêque de Crète

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

De quel nom t'appeler, saint André ? * ascète ayant stoppé l'élan des passions, * pontife ayant prêché l'Évangile du Christ, * cithare mélodieuse de l'Esprit, * harpe charmant l'univers, chantre divin, nouveau David exultant * devant l'arche de la grâce et du nouveau Testament.

De quel nom t'appeler, saint André ? * imitateur des élus qui luttèrent vaillamment, * louangeur infaillible des Martyrs et des Saints, * entraîneur des fidèles pour le renouveau de la vertu, * peintre de la vanité de cette vie, * maître parfait, véritable docteur. * Intercède pour le salut de nos âmes.

De quel nom t'appeler, saint André ? * charmante fleur de la sainte Jérusalem, * ferme appui soutenant l'orthodoxie de la foi, * très-saint pontife des Crétois, * illuminant le monde de tes clartés, * issu de l'Orient pour éclairer le Couchant. * Intercède pour le salut de nos âmes.

Gloire... Maintenant... Théotokion

À qui, ma pauvre âme, te comparer, * qui te refuses au repentir * et ne crains pas le feu en persistant dans le mal ? Relève-toi, invoque l'unique prompt secours, * dis-lui : Vierge Mère, supplie ton Fils et notre Dieu * de me sauver des pièges du Maudit.

Stavrothéotokion

L'Agnelle, voyant son Agneau * fixé de plein gré sur le bois de la croix, * comme une Mère s'écria, gémissant et pleurant : * Quel est cet étrange spectacle, ô mon Fils, * toi qui donnes à tout être la vie, * comment peux-tu mourir, longanime Seigneur, * puisque tu ressuscites les mortels ? * Je glorifie, ô mon Dieu, ta condescendance infinie.

Tropaire, t. 8

Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire de l'univers, ornement des pontifes inspiré de Dieu, * saint André, tu nous as tous illuminés par tes sages

enseignements, * toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. * Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque et ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche : Par de vaillantes hymnes acclamons saint André.

Ode 1, t. 5

« Dans la mer Rouge cheval et cavalier * furent précipités par celui qui brise les combats, * le Christ élevant ses mains, * le Sauveur que célèbre Israël * lorsqu'il chante l'hymne de victoire. »

Ayant chassé de tes paupières le sommeil, * tu t'es préparé pour le Seigneur par la vertu * comme brillante demeure, * vénérable prédicateur divin ; * c'est pourquoi Dieu fit de toi son logis.

Faisant vibrer ta harpe d'une harmonieuse mélodie, * tu as réjoui de tes hymnes * l'Église du Christ, * saint André, en te faisant l'écho * de la grâce du saint Esprit.

Avec sagesse obéissant au précepte de l'Écriture, * dans l'ascèse tu mortifias les passions du corps * et ton esprit, tu l'élevas * sur les ailes de ton vif amour * en chantant des cantiques divins.

Ton divin Fils, ô Vierge immaculée, * est tout entier l'objet de nos désirs, * pure douceur et somme de tous biens ; * intercède auprès de lui * pour qu'il sauve les fidèles qui accourent vers toi.

Ode 3

« Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance * et malgré son poids tu l'as fermement suspendue ; * affermis ton Église, Christ, * sur le roc inébranlable de tes commandements, * dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes. »

Conduisant ta vie dans la vertu * et uni à Dieu par l'amour divin, * tu fus un instrument du Verbe, * toi qui éclairas de tes cantiques l'univers * en puisant aux trésors de notre Dieu.

Tu fus rempli de sagesse céleste, * car en ouvrant largement la bouche de ton âme, tu reçus * tout l'éclat lumineux du triple Soleil, * en pontife sacré.

Affermissant les forces de ton âme, Bienheureux, * et par l'ascèse maîtrisant ton corps, * tu devins un astre éblouissant, charmant l'Église par l'orthodoxie de tes enseignements * et par tes cantiques harmonieux.

Délivre-moi de l'esclavage des passions, * je t'en prie, ô Mère immaculée de notre Dieu, * efface les cicatrices de mes péchés toi qui as porté de merveilleuse façon * celui qui ôte le péché monde.

Cathisme, t. 8

Éclairé par la divine lumière en ton cœur, * tu as chanté la doctrine en un langage resplendissant * et tu as éclairé, bienheureux Père, le monde entier ; * devenu l'instrument divin de l'Esprit, * chaque jour tu réjouis le cœur de tous les croyants * par tes suaves poèmes chantant la Trinité, * le cortège des Saints et la Vierge immaculée ; * intercède, saint André, auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Théotokion

Comme Vierge et seule femme qui sans semence enfantas Dieu dans la chair, * nous te disons bienheureuse, nous, toutes les générations humaines ; * car en toi le feu de la divinité fit sa demeure * et comme nourrisson tu allaitas le Seigneur et Créateur, * aussi avec les Anges nous glorifions comme il se doit, * nous, l'ensemble des hommes, ton enfantement très-saint * et nous unissons nos voix pour te crier : * Toute-pure, intercède auprès de ton Fils et

ton Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés aux fidèles se réfugiant sous ta divine protection.

Stavrothéotokion

Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, * l'Agnelle poussa d'amères plaintes et dans ses larmes s'écria : * Le monde se réjouit de recevoir la rédemption * et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion * que tu subis pour nous, dans la tendresse de ton cœur ! * Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, * accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés * à tes fidèles serviteurs * qui se prosternent devant ta divine Passion.

Ode 4

« Comprenant ton divin abaissement, * le prophète Habacuc dans son trouble te cria,

ô Christ : * Tu es venu pour le salut de ton peuple, * pour sauver ceux qui te sont consacrés. »

Ton œuvre, illustrée par ta sainte vie, * est devenue, Bienheureux, un parfait modèle de théologie * rendant manifeste la gloire * de la Trinité toute-digne de nos chants.

Ayant montré que la contemplation * a pour base la pratique des vertus, * saint André, tu t'es servi mieux que tous * de la contemplation comme sceau de ta vie.

En divin pontife, Bienheureux, * défendant l'Église à la manière d'un pasteur, * tu as repoussé l'attaque des lions, * éponyme du courage, saint André.

Ayant trouvé digne des plus grands éloges la Mère de Dieu, * tu as montré un zèle correspondant * et tu glorifias par de multiples louanges * celle qui est au-dessus de tout éloge.

Sans épousailles, virginalement * dans ton sein tu as conçu et sans douleurs tu enfantas, * et tu restas vierge après l'enfantement, * car c'est Dieu que tu fis naître en la chair.

Ode 5

« Seigneur qui te revêts de lumière comme d'un manteau, * devant toi je veille et vers toi monte mon cri : * illumine les ténèbres de mon âme, * ô Christ, en vertu de ton amour. »

Nous qui profitons de tes enseignements * et jouissons pieusement * de tes cantiques

inspirés, * bienheureux André, nous glorifions ta mémoire.

Éclairé par la lumière de l'Esprit divin, * tu as loué saintement * les chœurs des Saints, avec lesquels, * bienheureux André, tu exultes maintenant.

À présent, ce n'est plus avec les corruptibles sens du corps * ni avec l'imagination * que tu contemples le divin, * mais avec les facultés de l'âme tu lui es uni mystiquement.

Avec larmes je me prosterne devant toi, * suppliant d'être délivré de mes péchés * grâce à toi, ô Vierge immaculée, * et d'être digne de la joie éternelle.

Ode 6

« Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, * ô Christ et Seigneur, apaise l'océan de mes passions * et délivre-moi du mal, * ô Dieu de miséricorde. »

Par tes œuvres tu as contredit, * d'une bouche éloquente, les impies, * saint Pontife, car tu as mis en relief * la vénération des images sacrées.

Ta vie, tu l'as ornée de sainteté, * illustre Père, et tu as apaisé * le tumulte des passions pour aborder * au rivage de la vie impassible.

Tous les fidèles qui jouissent pieusement * des beautés de tels discours * et de tes enseignements * jubilent en repoussant le bavardage des impies.

La Lumière issue du Père dans l'éternité * s'unit entièrement à moi * par l'incarnation rendue possible grâce à toi, * divin Épouse tout-immaculée.

Kondakion, t. 2

Claironnant tes cantiques divins, * tu es devenu pour le monde un astre de clarté * rayonnant la lumière de la sainte Trinité, aussi nous te chantons, saint André : * Intercède sans cesse pour notre salut.

Synaxaire

Le 4 juillet, mémoire de notre Père dans les Saints, André hiérosolymitain, archevêque de Crète.

Le pasteur des Crétois, l'auteur du Grand Canon,

a trouvé pour ses peines couronne aussi grande.

Son âme, il fallait bien qu'au Seigneur il la rende :

sa vie cesse le quatre, et non point son renom.

Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous sauve-nous. Amen.

Ode 7

« Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, * détourna flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens * qui chantaient d'une même voix : * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »

Vénérable, afin de contempler * en esprit le brillant éclat des Saints, * par tes œuvres tu as fait briller ta vie * en t'écriant : Seigneur, tu es béni.

En ton corps tu as imité les Incorporels, * vénérable Père, et désormais * avec eux tu jubiles et chantes * d'une même voix : Seigneur, tu es béni.

Jérusalem exulte clairement, * qui t'a fait lever comme un astre aux mille feux * sur le monde, Bienheureux, * pour chanter : Seigneur, tu es béni.

Celui qui était d'abord incorporel, * Toute-pure, dans ton sein * par amour sans limites prend un corps ; * nous lui chantons : Seigneur, tu es béni.

Ode 8

« Pour toi, Dieu créateur, * dans la fournaise les Jeunes Gens * formèrent un chœur avec tout l'univers et chantaient : * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »

De joie tu exultais * devant l'arche nouvelle de l'Église, Père saint, * formant des chœurs, afin de chanter : * Toutes ses œuvres, louez le Christ, * exaltez-le dans tous les siècles.

Dans l'assemblée des Saints * entonnant un cantique nouveau, * tu chantas pour le Dieu tout-puissant : * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Très-sage Père André, * tu consacras tes œuvres à la vertu * et chantas les exploits de tous les Saints * que le Christ a comblés de sa faveur * et rendus parfaits pour les siècles.

Venez et célébrons * la divine Mère en des cantiques saints, * disant : Réjouis-toi, ô Vierge bénie * par qui la joie fut donnée à la nature des humains.

Ode 9

« Isaïe, danse d'allégresse, * car la Vierge a mis au monde un fils, * de son sein est né l'Emmanuel : * parmi nous Dieu se fait homme, * il a pour nom Soleil levant, * et nous qui te glorifions, * ô Vierge, nous te disons bienheureuse. »

Le message de tes paroles * a retenti par toute la terre, * bienheureux André, * ainsi que le charme, * la pureté de tes enseignements ; * aussi le Christ, roi de tous, * t'a couronné du diadème de beauté.

En l'union suprême, * de la lumière au triple éclat * tu jouis, saint André, * révélateur des plus hauts mystères : * par tes prières sauve du péril * ceux qui célèbrent maintenant * de tout cœur ta mémoire sacrée.

Avec les chœurs des Anges * tu exultes dans le ciel, * toi qui as mené sans fléchir * leur même vie sur terre * et qui as excellé * comme héraut de la vraie foi, * divin chantre suscitant l'admiration.

L'élan irrésistible * de la Mort vorace, * tu l'arrêtas en enfantant selon la chair * ineffablement la Vie éternelle, * car l'Enfer, l'ayant voulu happer * de sa bouche amère, en fut anéanti, * virginale Mère de Dieu.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.