7 DÉCEMBRE Mémoire de notre Père dans les Saints Ambroise, évêque de Milan

VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Toi qui ornais de tes vertus * le trône du gouverneur, * tu reçus par divine inspiration * à juste titre le trône épiscopal ; * sur l'un et l'autre tu as été * le fidèle dispensateur de la grâce de Dieu * et c'est pourquoi, saint Ambroise, * tu obtins doublement la couronne.

Dans la tempérance, le labeur, * les nombreuses veilles de toute la nuit * et les ferventes oraisons, * tu purifias ton âme et ton corps, Père saint ; * devenu pour notre Dieu * comme les Apôtres un vase d'élection, * tu as reçu les charismes divins.

Comme Nathan fit pour David, * tu reprochas jadis avec audace * à l'empereur des chrétiens, * bienheureux Ambroise, son péché contre Dieu * et c'est publiquement * que tu l'exclus de la communion ; * puis, l'ayant soumis à la pénitence et corrigé, * tu le ramenas au nombre de tes brebis.

t. 5

Vénérable Père Ambroise, * lyre chantant pour nous tous * la salutaire mélodie des enseignements conformes à la vraie foi, * toi qui charmais les âmes des croyants, * mélodieuse cithare du divin Paraclet, * instrument vibrant au souffle de Dieu, * noble trompette de l'Église, * limpide source des charismes divins * purifiant la souillure des passions, * prie le Christ, supplie-le d'accorder * à l'Église la concorde, la paix et la grâce du salut.

Bienheureux Père Ambroise, * participant au Concile des Pères porteurs-de-Dieu, * tu prêchas le Fils unique en deux natures fait chair, * issu pour nous de la Vierge inépousée, * consubstantiel au Père dont il partage la nature, l'éternité, * et par la force de l'Esprit tu réfutas le bavardage impie d'Arius ; * prie le Christ, supplie-le d'accorder * à l'Église la concorde, la paix et la grâce du salut.

Admirable Père Ambroise, * trouvant ton âme pure à son gré, * la grâce saint Esprit fit sa demeure en toi * comme une lumière sans déclin * dont l'énergie te permet de chasser * en tout temps les esprits de l'erreur ; * ainsi tu guéris les faiblesses et les maladies * de ceux qui s'approchent de toi dans la simplicité de leur cœur * et célèbrent ta mémoire porteuse de clarté ; * prie le Christ, supplie-le d'accorder * à l'Église la concorde, la paix et la grâce du salut.

Gloire... Maintenant... Théotokion

À qui te comparer, ô mon âme * qui t'enfonces de plus en plus chaque jour, * ajoutant sans cesse à tes blessures un grand nombre de coups, * au point de n'être plus qu'une plaie, * sans penser au Juge qui vient * et devant qui tu comparaîtras pour recevoir le châtiment que méritent tes actions ? * Mais reviens, prosterne-toi devant la Vierge en criant : * Souveraine toute-pure, ne méprise pas ton serviteur * pour ses offenses envers le Dieu compatissant * qui est né de toi pour le salut des mortels, * dans la grande tendresse de son cœur.

Stavrothéotokion

Lorsque tu vis, suspendu à la croix * et le côté transpercé par la lance du soldat, * le raisin que tu fis croître comme vigne sans labours, * tu demandas : « Qu'est-ce là, ô mon Fils et mon Dieu ? * toi qui guéris toute douleur ou maladie, * comment souffres-tu la Passion, étant par nature l'impassible Dieu ? * Est-ce là ce que t'offre, Bienfaiteur, * un peuple ingrat en échange de tes bienfaits ? * Mais toi, Vierge pure, intercède auprès de lui, * afin que ses souffrances me délivrent des passions * et qu'ainsi je puisse constamment te glorifier.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4

La justice de tes œuvres a fait de toi * pour ton troupeau une règle de foi, * un modèle de douceur, * un maître de tempérance ; * c'est pourquoi tu as obtenu l'exaltation par ton humilité * et par ta pauvreté la richesse. * Père saint, Pontife Ambroise, * prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis les canons du Saint : le premier (t. 4), œuvre de Joseph, avec l’acrostiche : Je veux louer le grand Ambroise. Joseph ; le second (t. 8), avec l'acrostiche : Je célèbre par des chants la grande gloire du divin Ambroise.

Ode l, t. 4

« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Morse étendues en forme de croix. »

Père vénérable, illuminé * par le divin rayonnement, * illumine aussi par ton intercession * ceux qui célèbrent pieusement * ta lumineuse et sainte dormition.

Ambroise, pontife saint, * le Verbe de Dieu t'a fait le don * d'une langue sage proclamant * la parole de vérité * pour réfuter les hérétiques et leurs thèses insensées.

Après avoir purifié * de l'aveuglement des passions * le regard de ton âme, Bienheureux, * tu l'as rendu capable d'accueillir * le pur rayonnement du saint Esprit.

Par tes sages enseignements * tu as chassé l'arianisme, ce fléau ; * comme pasteur, tu as conduit * sur les pâturages de la vraie foi * tes brebis spirituelles.

Selon la volonté du Père tu conçus * sans semence le Fils de Dieu * grâce à l'Esprit ; et dans la chair tu enfantas * celui qui est sans mère dans les cieux * et qui sans père est né de toi pour nous sauver.

t. 8

« Le bâton que Moïse avait taillé * a séparé l'élément qu'on ne pouvait diviser, * le soleil a vu un sol qu'il n'avait jamais vu, * les eaux ont englouti le perfide ennemi, * Israël est passé par l'infranchissable océan, * tandis qu'on entonnait : Chantons pour le Seigneur, * car il s'est couvert de gloire. »

Par ta divine lumière, suprême Soleil, * dissipe le brouillard de mon péché : * en ta miséricorde accoutumée * tu as pitié des âmes, en effet, * et tu éloignes les ténèbres des passions * dans ton unique bienveillance, Tout-puissant, * seul Seigneur qui te laisses fléchir.

L'Église est ornée de la radieuse beauté * de tes divins enseignements, Père saint, * sous les riches broderies d'une foi sûre, * et toute proche elle se tient, * étincelante de splendeur * dans l'éclat de la vraie foi, * à la droite de la gloire du Christ, son Époux.

Ayant pour armure la sainteté * et la divine gloire éclairant ton esprit, * vénérable Père, tu nous apparais * comme le glaive étincelant des chrétiens, * la trompette d'une journée festive * brisant l'orgueil des hérésies * et réveillant le courage de tous les croyants.

Celui qui du Père partage l'éternité, * divine Épouse, a pris chair de ton sein * et, divinisant la nature des mortels, * l'a glorifiée avec lui ; c'est pourquoi * nous possédons en toi le principe du salut * et la propitiation du monde auprès de ton Fils, * Mère de Dieu, souveraine immaculée.

Ode 3, t. 4

« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, * car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »

Vénérable Pontife, divinement initié * à l'entière connaissance des Écritures sacrées, * pour ceux qui l'ignoraient tu expliquas * bien clairement ce qui était difficile à saisir.

Saint Ambroise, ayant reçu de Dieu * grande grâce et grand pouvoir, * par le contact de ton vêtement * tu guérissais de tant de maux ceux qui venaient près de toi.

L'Hérésie meurtrière qui dans sa folie * voulut audacieusement s'approcher * de toi que la sagesse faisait resplendir, * tu t'empressas de la détruire sur l'ordre de Dieu.

Tu as renouvelé le genre humain, * toi qui seule as enfanté * le Créateur de notre nature, le Seigneur ; * aussi nous te glorifions, Comblée de grâce par Dieu.

t. 8

« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »

Les dons de l'Esprit saint, * Père vénérable, firent sourdre en ton cœur * un flot qui arrosa les sillons de la foi.

De ton âme purifiant le regard, * tu atteignis, vénérable Père, le sommet * de la contemplation, sous l'éclairage de l'Esprit.

Par tes paroles l'Église est couronnée, * sage Père, d'une couronne aux fins joyaux * et se perpétue le royaume de la foi.

Afin qu'il me prenne en pitié * à cause du grand nombre de mes péchés, * implore, Vierge pure, le Fils né de toi.

Cathisme, t. 3

Par la splendeur de tes divins enseignements * tu mis dans l'ombre l'erreur d'Arius, * saint Ambroise, vénérable Pasteur, * initiateur des mystères divins ; * faisant des miracles par la puissance de l'Esprit, * tu as guéri toutes sortes de maladies ; * intercède, Père saint, auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde à nos âmes la grâce du salut.

Gloire, t. 8

Imitant le zèle du prophète Élie, * comme Jean le Baptiste, courageusement * tu dénonças publiquement l'iniquité du souverain ; * tu ornas de vertus divines le trône épiscopal * et comblas l'univers de tes nombreux miracles ; * par l'étude approfondie des Écritures sacrées * tu affermis la foi des chrétiens et convertis les incroyants ; * vénérable pontife Ambroise, prie le Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui célèbrent avec amour ta mémoire sacrée.

Maintenant... Théotokion

Chantons l'arche nouvelle et la porte du ciel, * la montagne sainte, la lumineuse nuée, * l'échelle céleste, la délivrance d'Ève, le mystique Paradis * et l'immense trésor de tout l'univers ; * car en elle le salut fut accompli, * de son ancienne dette le monde fut acquitté ; * c'est pourquoi nous lui crions : supplie le Christ notre Dieu * d'accorder la rémission de leurs péchés * à ceux qui adorent ton Fils et se prosternent devant lui.

Stavrothéotokion

Assistant aux souffrances de ton Fils, près de la croix, * tu criais maternellement, dans le flot de tes larmes : * Hélas, ô mon Fils et Verbe de Dieu, * comment souffres-tu les soufflets, les crachats, les coups de fouet, * comment te soumets-tu à la mort sur la croix ? * mais c'est pour le salut du genre humain que tu supportes tout cela ! * Sauveur ami des hommes, c'est ainsi que te parlait * la Mère de Dieu que nous prenons comme avocate auprès de toi, * te demandant, ô Maître, de nous accorder * en abondance les trésors de ton amour.

Ode 4, t. 4

« Sur la croix tu es monté * par amour pour ton image, Sauveur ; * les nations païennes ont disparu, * Ami des hommes, devant toi, * car tu es ma force et mon chant. »

Tu reçus l'épiscopat * et fus consacré du saint myron ; * tu formas des prêtres saints * et tu as donné à tous * la salutaire purification.

Bienheureux, tu as gardé * les brebis de ton bercail * de tout dommage causé par l'Ennemi * et tu mis dans l'ombre l'hérésie d'Arius * grâce à la splendeur de tes sermons.

Fortifié comme un rempart * grâce à la puissance de l'Esprit saint, * tu repoussais, Bienheureux, * les esprits funestes et pervers * qui ne supportaient pas tes reproches.

Celui qui de sa propre volonté * façonna tout l'univers * volontairement se laisse façonner * dans tes chastes entrailles pour sauver * ceux qui te reconnaissent pour la pure Mère de Dieu.

t. 8

« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité sur tes actions * et glorifié ta divinité. »

La richesse de tes enseignements, * illustre Pontife, et ta vie * resplendissante de l'éclat divin * charment nos cœurs comme un encens de bonne odeur.

Vénérable Père, tu fus à la fois * le ministre du sacrifice divin * et la victime offerte en oblation * pour être présentée à la table du Christ.

Le céleste Seigneur * te plaça comme un astre du ciel * au firmament de notre foi * pour éclairer le monde de tes divins enseignements.

Sans quitter sa divinité, * le Verbe partagea le néant * des hommes avec lesquels il conversa, * ayant pris chair, Vierge pure, de ton sein.

Ode 5, t. 4

« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »

L'esprit resplendissant de clarté immatérielle, * tu opéras des guérisons et des miracles éclatants, * saint Ambroise, pontife bienheureux.

En détruisant les temples des faux-dieux, * tu t'érigeas toi-même en un saint temple de l'Esprit, * saint Ambroise, pontife inspiré.

Comme tu resplendissais des plus grandes vertus, * les empereurs éprouvèrent de la crainte envers toi * et n'ébranlèrent pas la borne que ta langue leur fixait.

Le Dieu qui créa sagement le monde par sa volonté, * voulant façonner à nouveau le genre humain, * Vierge pure, fit sa demeure en ton sein.

t. 8

« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible ? * malheureux que je suis ! * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé ; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta Loi. »

En ta divine mémoire, saint Ambroise, * le cortège des prêtres et le chœur des croyants * se réjouissent avec les Anges incorporels * et l'Église en esprit * exulte d'allégresse * pour tes paroles, Pasteur vénéré.

Tu fus le jardinier labourant * la terre aplanie de la foi, * semant le bon grain de ton enseignement, * faisant croître l'épi du salut * et pour l'Église récoltant * le pain du ciel, le froment spirituel.

D'Abraham tu imitas * le sacrifice, la pure foi, * prêt à immoler pour l'amour du Créateur, * comme un autre Isaac, ta propre vie ; * et sans être blessé par le manque de foi, * tu devins un ami du Créateur.

Protectrice de l'univers, * ô Mère toujours-vierge, conduis-moi, * sur le droit chemin guide mes pas, * dirige les pensées de mon cœur * vers la route de justice, de sainteté, * fais que mon âme chemine droitement.

Ode 6, t. 4

« Ton Église te crie à pleine voix : * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur ; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

Rome célèbre tes saintes vertus : * comme un astre resplendissant * par le monde entier tu as répandu * l'éclat de tes miracles, Pontife saint, * admirable dans la foi.

Grâce à ta vigilance devant le Christ * tu fus richement illuminé * par les clairs rayons de l'au-delà * et dans la clarté divine illumines chaque jour * ceux qui te vénèrent dans la foi.

À Dieu tu consacras ton âme et ton corps * et tu les rendis capables d'accueillir, * Père vénérable, les charismes divins, * tandis que ton cœur s'appliquait * à la douceur de son amour.

De mon âme, ô Vierge, guéris les plaies, * me prenant sous ton ombre divine ; * éclaire aussi mon esprit * enténébré par ma négligence * et la perversité de l'Ennemi.

t. 8

« Sauveur, accorde-moi ton pardon * malgré le nombre de mes péchés ; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie ; * c'est vers toi que je crie : * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »

Sage Père Ambroise, ayant reçu * le talent du verbe en fidèle serviteur * et l'ayant porté à la banque pour le faire fructifier, * à ton Maître tu as rendu * le capital augmenté de l'intérêt.

Tu fis briller tes saints ornements * de la splendeur de tes travaux, * tu fus le pasteur des brebis spirituelles * que sous ton bâton doctoral * tu conduisis vers le bercail de la foi.

Par ton zèle tu imitas * celui du prophète Élie, * car tu blâmas l'empereur souillé de sang * et le chassas de l'enceinte sacrée, * sauvegardant ainsi le respect dû à Dieu.

En toi, ô notre Dame, possédant * l'abri, le refuge, l'inébranlable rempart, * ton peuple fidèle est préservé * du malheur, de l'affliction * et de tout péril par ta divine intercession.

Kondakion, t. 4

Possédant les paroles de vie, * tu abreuves la foi des croyants, * sage Père, et dans la grâce * tu leur fais produire constamment du fruit ; * tu submerges les hérésies * et fais jaillir la grâce des guérisons ; * de tes flots tu purifies * la souillure des passions, * saint pontife Ambroise, initiateur des mystères sacrés.

Synaxaire

Le 7 Décembre, mémoire de notre vénérable Père Ambroise, évêque de Milan.

Ambroise, dépouillant son vêtement de chair,

mérita de goûter la divine ambroisie.

C'est le septième jour que son âme choisie

se rend vers l'immortel pays qui lui est cher.

Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 4

« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient : Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »

Le divin message de tes enseignements * a traversé le monde comme un éclair * et la renommée de tes miracles éclatants, * sage Père, a brillé sur les cœurs enténébrés.

Vénérable Père, suivant les préceptes du Sauveur, * tu multiplias, en bon serviteur, * le talent qu'il t'avait confié, * méritant ainsi l'allégresse du Seigneur.

Ouvrant ton âme de théologien, * tu fis jaillir le flot de tes divins enseignements * pour abreuver l'ensemble des croyants, * saint pontife Ambroise, initiateur des mystères sacrés.

En ton sein, ô Vierge, tu conçus * le Verbe du Père, le Fils coéternel ; * en la chair tu l'enfantas pour rappeler * vers Dieu le genre humain déchu en Adam.

t. 8

« Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant : * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Bienheureux Père, tu t'es montré * comme le pur miroir des vertus * réfléchissant l'exacte image de la foi, * illuminant ceux qui chantent : * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ta vie est un modèle * pour les évêques, Pontife divin, * un sommet pour ceux qui dans la foi * chantent au Seigneur et psalmodient : * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Tu as montré, Père Ambroise, * dans ta conduite une grande modestie, * dans tes paroles une sublime élévation, * et ta foi sans faille te permettait de chanter : * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Le Dieu compatissant que tu conçus, * ô Mère, implore-le maintenant, * pour qu'il ôte la souillure du péché * en l'âme de ceux qui chantent fidèlement : * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8, t. 4

« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions ; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient : Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

Mortifiant tes membres et les pensées charnelles, * tu vivifias ton âme, Père saint ; * pour ceux que leurs passions réduisent à la mort * tu es la source d'où jaillit leur guérison * et qui leur donne vie pour psalmodier : * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ta séparation d'avec ton corps, * sage Père, tu l'avais connue d'avance * en l'Esprit divin, et tu l'as annoncée * à ceux qui se trouvaient avec toi ; * puis dans l'allégresse tu courus vers le ciel en t'écriant : * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ayant purifié du trouble des passions * ton corps, ton cœur et ton esprit, * comme les divins Apôtres, tu reçus d'en haut * l'incandescente lumière de l'Esprit, * saint Ambroise, en t'écriant : * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Tu t'es montrée plus haute que les cieux, * Vierge toute-pure, en enfantant * le Dieu céleste qui permet * à la terre de rejoindre le ciel * et se fait connaître à ceux qui psalmodient : * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

t. 8

« Au son de la musique et de tous les instruments, * alors que les peuples adoraient la statue d'or, * les trois Jeunes Gens, refusant de s'incliner, * chantaient le Seigneur, * le glorifiant dans tous les siècles. »

Tu fus un instrument de la divine sérénité * calmant les convoitises des passions * et stimulant les fidèles à chanter de tout leur cœur : * Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Pour transmettre le salut, tu as acquis * la puissance du verbe, Bienheureux ; * par elle tu nous as montré l'Un de la Trinité * prenant de la Vierge ineffablement * une chair semblable à celle de tous les mortels.

Comme nuages, tes divins enseignements * répandent une pluie de guérisons * dont s'abreuvent les cœurs des fidèles * chantant : Bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Bienheureuse te proclament les Anges dans le ciel * et sur terre le genre humain te magnifie : * en toi nous avons trouvé la joie, * nous les fidèles qui te chantons * et t'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9, t. 4

« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée, * c'est lui qui réunit les natures séparées : * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Tu vis en extase les honneurs * réservés aux Saints dans l'éternité ; * vers eux tu es monté en recevant * dans l'allégresse, Père glorieux, * la récompense de tes labeurs.

Comme une grappe aux beaux raisins * tu fus mis en réserve dans les celliers d'en-haut * pour verser le vin de l'immortalité, * saint Ambroise, et la grâce des guérisons * aux fidèles qui s'approchent de toi.

Ambroise initiateur des mystères sacrés, * tu brilles comme l'éclair au milieu des pasteurs * par ta sagesse, ta grâce et l'orthodoxie de tes enseignements ; * c'est pourquoi nous les fidèles, de tout cœur * en nos hymnes nous te disons bienheureux.

En toi l'Église possédant * un astre plus brillant que le jour * chasse les ténèbres de l'erreur * et dans la splendeur de tes enseignements * te proclame bienheureux.

Dans l'allégresse nous t'adressons, * ô Vierge, l'angélique salutation : * Réjouis-toi qui nous délivres de la malédiction, * rédemption de nos peines, toi qui déifies les mortels * par ton ineffable conception.

t. 8

« Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair ; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux : * ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »

Tu fus un olivier fertile dans la maison du Seigneur, * de ton huile tu remplis sagement la lampe des vertus, * avec elle, sage Père, tu entras jusqu'au céleste banquet ; * c'est là qu'avec les Anges tu jouis * de la vie éternelle et immatérielle.

Ayant versé sur ton âme l'onction des vertus, * tu fus un maître de tempérance, un modèle de vie, * un flambeau de l'Église, un éveilleur de sainteté, * une colonne de doctrine sacrée * flétrissant sans cesse la fausseté de l'hérésie.

Ayant achevé ta course, Père saint, * et gardé sans faille la foi, * tu gagnas les demeures et la béatitude des cieux, * recevant la couronne de gloire méritée ; * par tes prières sauve nos âmes de tout mal.

Ô Vierge, tu es apparue comme la Mère de Dieu, * toi qui enfantas corporellement de merveilleuse façon * le Verbe très-bon que le Père a proféré * de son sein avant les siècles, car il est bon, * et malgré son vêtement de chair nous le savons transcendant.

Exapostilaire, t. 2

Défenseur de l'orthodoxie, base de l'Église, * colonne de l'épiscopat et sage Pasteur, * Ambroise, tu as conduit les brebis de ton bercail * vers les pâturages de la foi, * éloignant comme bêtes sauvages la horde des hérésies, * révélateur de la Divinité en sa trinité consubstantielle.

Merveille qui inspire l'effroi : * tu as enfanté ineffablement, * ô Vierge immaculée, le Verbe consubstantiel, * lumière issue du Père avant les siècles ; * c'est pourquoi, notre Dame, nous proclamons dans toute la force de la vérité * ta divine maternité, puisque tu es vraiment la Mère de Dieu ; * intercède auprès de ton Fils * en faveur du genre humain, * Vierge comblée de béatitude par Dieu.

Apostiches de l'Octoèque.